Dans
la capitale de la photographie, les voix et les sons irriguent aussi les
imaginaires et creusent des sillons profonds. Formant
un prolongement aux stages, ces rencontres, ouvertes à tous, sont
des moments privilégiés d'échange avec des auteurs
qui ont choisi le son comme support privilégié de création.
Chambres d'écho de démarches novatrices, espaces de réflexion
et de mise en perspective de la création d'hier et d'aujourd'hui,
elles sont autant d'occasions pour l'oreille de se tendre plus fort, et
pour la pensée, de se porter plus loin.
Ainsi,
depuis 1986, Pierre Schaeffer, Richard Wilson, François Thomas,
Michel Chion, Francis Dhomont, Yann Paranthoën, René Farabet,
Andrew Orr, Marc Garcia, Christian Rosset, Roland Dhordain, Silvain Gire,
Daniel Deshays (parmi tant d'autres) sont venus à Arles pour penser
le sonore.


© céline escolano
2016
))) Festival Rewind : 30 ans de sons, 30 jours d'écoute
Pour les 30 ans de l'Université d'été
de la radio, phonurgia rembobine et programme 30 jours d'écoute
sous la forme d'un Festival réparti sur plusieurs sites de la ville
: ateliers, rencontres quotidiennes à 18h, émissions en
direct, hommages, expositions et installations. Programme détaillé
sur la page Facebook de l'événement "Rewind/30 ans".
Avec le parrainage de Télérama. Et la collaboration de France
Culture, l'INA, ADDOR, le Musée de la Camargue, les Rencontres
de la photographie, Syntone, Les Suds, la Villa J, le Collège Mistral,
l'Atelier Gaston de Luppé, Deutschlandradio Berlin, Le Labo de
la RSR, l'ACSR, Arte Radio, le Conservatoire de musique de Nice, Euphonia
et Radio Grenouille, le réseau Radio Campus France.
2015
)))
Pour les 20 ans du festival Les Suds à Arles, phonurgia
nova réunit dans le jardin ombragé de la Villa J, artistes
sonores et créateurs radiophoniques qui questionnent les qualités
plastiques, poétiques ou musicales des "paysages sonores"
urbains ou naturels de la planète.
20 créations, aimantées par l'idée du Sud, sont abritées
par un dispositif imaginé par Jules Wysocki, compositeur et ingénieur
du son : 12 casques haute fidélité pour un moment d’écoute
et de partage. En partenariat avec Canopée, ces voyages auditifs
seront accompagnés d’une scénographie réalisée
par le designer Lionel Jarmasson.
Avec des oeuvres de Rodolphe Alexis, Gilles Aubry, Marc Behrens, Felix
Blume, Amandine Casadamont, Joaquin Cofreces, Alvin Curran, Philippe Debarge,
Caroline Fontana, Luc Ferrari, Janko Hanushevsky et Eva Pöpplein,
Hanna Hartman, Joaquin Krebs, Pali Meursault, Kaye Mortley, Frédéric
Nogray, Russel Stapleton & Sherre Delys.
Pièces sonores de 15 à 25 min, du 13 au 18 juillet de 14
h 30 à 17 h. Et en ville, à la rencontre du public (renseignements
au jour le jour). Cantine éphémère Café d’Autrefois
tous les midis à la Villa J.
Avec la collaboration de Deutschlandradio Berlin et de France Culture.
2012
)))
3 auteurs, invitést à partager leur réflexion
sur l'évolution des écritures contemporaines du son.
Mehdi Ahoudig - aborde son expérience de
webdocumentariste et notamment la question de la relation image/son, particulièrement
dans son travail avec le photographe Samuel Bollendorff récemment
primé à Berlin (www.a-l-abri-de-rien.com) .
Kaye Mortley -traite de son approche de la radio du réel
et de la place de l'auteur dans le travail radiophonique.
Alessandro Bosetti - évoque sa démarche
qui intègre les dimensions sociales et anthropologiques de l'écoute.
2011)))
Marcus
Gammel et René Farabet
reviennent à Arles pour poser la question de la place du
sonore dans les écritures actuelles.
Approfondissant certains thèmes abordés
par Daniel Deshays en 2007, 2008 et 2009,
les deux intervenants articuleront ces journées autour de
quelques mots clefs : espace, écriture sonore, poétique
du son, dispositif, images sonores, musique, en se référant
d’une part à leur propre travaux, mais aussi à leur
fréquentation des lieux d’art contemporain.
Le matin ils proposeront un cadre théorique et
historique, en s'appuyant sur des exemples. L'après midi ils poursuivront
la réflexion sous la forme d'échanges avec les participants
dans le but d'aider chacun à préciser son rapport créatif
au sonore. Le soir, une séance d'écoute non commentée
est proposée à tous les participants qui souhaitent faire
entendre leurs oeuvres.
Musicologue de formation, Marcus Gammel est artiste sonore,
dramaturge et producteur de radio. Il dirige depuis 2009 le programme
Klangkunst de Deutschlandradio Kultur à Berlin : un des foyers
d'art sonore les plus importants en Europe, né il y a 15 ans, à
l'initiative de Götz Naleppa. Marcus Gammel est
aussi membre du jury Phonurgia Nova depuis 2008. Et commisaire de l'exposition
Klangkunst présentée cette année à Arles,
dans la Chambre d'écoute du Musée Réattu.
René Farabet est auteur, metteur en scène
et producteur de radio. De 1969 (date de sa création) à
2001, il a dirigé l'Atelier de Création Radiophonique de
France Culture, une émission de référence et après
tant d'années, une institution. Une dizaine d'oeuvres radiophoniques
primées : Prix Italia, Prix Ondas, Prix Futura, Prix Paul Gilson,
Prix de la Scam. A mis en scène Michael Lonsdale dans La Vie
mode d'emploi en 1988 au Festival d'Avignon et en 1992 un Récital
René Char d'après René Char. Il a publié
Bref éloge du coup de tonnerre et du bruit d'ailes chez
Phonurgia Nova et publie cette année Théâtre d'ondes,
théâtre d'ombres, chez Champ social (Nîmes). Etienne
Noiseau notait à propos d'une précédente intervention
en 2008 : " René Farabet possède une manière
unique de parler du son et de la radio. Il manie une langue imagée,
poétique, qui est peut-être la seule valide pour parvenir
à représenter par le langage la complexité des phénomènes
en jeu dans l'expression radiophonique. "
2010)))
ESTHETIQUES
DU SONORE, une journée avec
Daniel Deshays
Daniel Deshays revient à Arles pour poser la question du sonore
dans les écritures du réel. C'est une question rarement
posée. Pourtant,
qu'il s'agisse de radio, de cinéma ou de spectacle vivant, impliquer
le sonore revient toujours à en livrer une "lecture inventive",
c'est à dire une ré-écriture, qui ne va pas de soi.
C'est pourquoi un vrai travail sur le son implique ce que l'on pourrait
appeler une "poétique" (en référence à
la poiesis des grecs, c'est à dire à la fabrication), mettant
en jeu un rapport au sonore nullement normalisé, mais qui au contraire
demande à être pensé et renouvelé pour chaque
cas particulier.
Approfondissant
et renouvelant certains thèmes abordés déjà
en 2007, 2008 et 2009, cette journée sera donc à nouveau
l'occasion de questionner les fonctions signifiantes du sonore dans différents
contextes artistiques et médiatiques. Le matin Daniel Deshays proposera
un cadre théorique, illustrant son propos d'exemples de films ou
de pièces sonores empruntés au concours Phonurgia Nova.
L'après midi il poursuivra la réflexion sous la forme d'échanges
avec les participants dans le but d'aider chacun à préciser
son rapport créatif au sonore.
Daniel
Deshays
Ingénieur du son. Philosophe de formation. Depuis 1974 il a
réalisé la conception sonore de très nombreuses creations
scéniques (theatre, danse) et cinématographiques. Il a produit
et pris le son de plus de deux cent cinquante disques. Conçu et
réalisé de nombreux espaces sonores muséographiques
et collaboré à de grandes manifestations nationales, Bicentenaire
de 1789 et Grandes roues de l’an 2000. Il a également composé
des pieces sonores pour le disque et la radio.
Il dirige l'enseignement du son à l'Ecole Nationale des Arts et
Techniques du Théâtre (ex rue Blanche) ENSATT à Lyon
et a créé le département son de l'Ecole Nationale
Supérieure des Beaux Arts à Paris (ENSBA) en 1994 où
il a enseigné jusqu’en 2004. Il est l'auteur de plusieurs
livres récents qui traitent de l'esthétique du sonore. Président
du jury Phonurgia Nova en 2007 et 2008.
dimanche 25 juillet
Autour
de Yann Paranthoën, par
Philippe Mion

5
ans après sa disparition son nom est très présent
dans les débats, et la référence à son travail
est incontournable pour qui s'intéresse à cette forme de
radio qui emprunte au réel pour basculer dans l'art, ou dans la
fiction. Prenant ses distances avec la « radio de tous les jours »,
il comparait, comme on sait, son travail à de la peinture ou encore
à la taille du granit comme la pratiquait son père :
extraire de la réalité un bloc sonore, le monter comme on
taille la pierre, le polir comme on mixe. Dans
ses émissions, la parole est un matériau à sculpter,
au même titre que les sons de la vie ou les silences. La voix est
d’abord une musique avant d’être un sens. En désacralisant
l’écrit, il a renouvelé notre rapport au réel.
Cette journée qui s'adresse à des personnes ouvertes à
des démarches créatives avec le sonore puisera
ses exemples dans l'oeuvres éditée de Yann Paranthoën
(une demi-douzaine de titres à ce jour). Et permettra de réentendre
les propos qu'il avait échangés à Arles avec Jack
Vidal à l'occasion des Universités d'été de
la radio, entre 1990 et 2003.
2009)))
Autour
de la question des installations sonores
1 journée avec
Goran Vejvoda et Luc Martinez
Le vocable « installation
sonore » fait florès dans le monde de l'art.
Mais, qu’est-ce donc qu’installer les sons ? Certaines
installations sont comme des sculptures à l’intérieur
desquelles l’auditeur-spectateur circule librement, faisant l’expérience
d’une situation concrète en trois dimensions dans laquelle
il est maître de la temporalité de ce qu’il écoute
; d’autres lui donnent la possibilité d’influencer
le contenu sonore en misant sur l’interactivité. La
palette des situations est large, il s’agira d’abord de se
repérer dans ce paysage foisonnant. Les deux intervenants articuleront
cette journée autour de quelques mots clefs : espace, écriture
sonore, poétique du son, déambulation, dispositif, images
sonores, musique, en se référant d’une part à
leur propre travaux, mais aussi à leur fréquentation des
lieux d’art contemporain.
- Le matin Goran Vejvoda retracera l'histoire
du son dans l'art contemporain à l'aide d'une riche documentation
personnelle
- L'après-midi, Luc Martinez fera retour
sur son expérience en détaillant la genèse de plusieurs
projets qu’il a menés dans différents contextes muséographiques
ou urbains.
Ceci pour amorcer une discussion avec les participants : comment donner
au sonore toute sa place hors d'une situation traditionnelle de concert
? Comment ce rapport nouveau avec un public non captif modifie-t-il en
profondeur les paramètres-même de la composition ? Comment
la technologie et la prise en compte d'un espace de diffusion complexe
font-elles partie de l'écriture-même de la proposition sonore
et musicale ?
Esthétiques de la voix, une journée avec
Jack Vidal
La
musicalité des voix est une évidence... mais maîtriser
l'éloquence de sa voix face au micro, en situation d'enregistrement,
est tout un art.
Cette
journée s'adresse à tous ceux qui sont concernés
par l'esthétique de la voix enregistrée : réalisateurs
et acteurs de fictions radiophoniques, de doublages, de voix-off documentaires,
de publicités, de livres lus, d'audio-guides, etc.
C'est
une journée
d'expérimentation pour cerner les déterminants esthétiques
de la voix, observée à travers le miroir de l'enregistrement.
Cela pour en tirer des enseignements pratiques : Qu'est-ce que
dire pour le micro ? Comment faire vivre un texte d'auteur
? Qu'est-ce que lire pour l'oreille ? Sans doute quelque chose
de très différent de ce à quoi tout comédien
est rompu. "Toute lecture évoque un théâtre imaginaire"
écrivait déjà Mallarmé, et en effet il s'agit
pour le lecteur autant de retrouver le souffle de l'auteur que de créer
un espace dans lequel l'auditeur va trouver sa propre liberté de
ressentir. En ce sens, une lecture est moins une incarnation qu'une "mise
à distance" du texte. Le matin (9h-12h) est consacré
à l'analyse de " grandes voix" prises dans les archives
sonores (radio, cinéma, disque). L'après-midi (14h-17h)
les participants qui le souhaitent prêteront leurs voix pour servir
différents textes. Puis ces enregistrements seront décortiqués,
comparés, et améliorés. Ainsi sera dressée,
pour chacun, la liste des écueils à éviter, qui altèrent
les textes enregistrés, parlés ou lus.
2006)))
Deux
haut-parleurs dans un verger)))
Les
soirées 2006 font halte dans la fraicheur d'un verger au coeur
de la cité. Chaque soir, sous la voute étoilée, un
cinéma pour l'oreille déroule ses visages et ses paysages,
ses plans-séquences et ses hors-champs.
Les invités : Thierry Génicot, artiste radio, producteur
à la RTBF, (Le Monde invisible). Francis Dhomont, compositeur
acousmatique - "à l'écoute de l'inconscient".
Francis Jeannin, historien de l'enregistrement. Hervé Birolini,
compositeur - explorateur de l'espace électroacoustique. Kaye Mortley,
artiste radio - à l'écoute de l'intime des voix de Nathalie
Sarraute et de Marguerite Duras. Alain Mahé - expérimente
le son comme peinture dans La marée fait flotter les villes,
une transcription sonore et musicale des tableaux de Paul Klee.
A
partir des archives sonores de l'Université de la radio un hommage
est rendu à Bertrand Jérôme pour saluer l'homme de
radio, en évoquant la fabrique de ses émissions pour France
Culture.
Promenades
noctures)))
Tard
dans la nuit, un parcours sonore invite à se promener le long du
Rhône pour découvrir des artistes du concours Phonurgia Nova
2005. Une invitation à s'aventurer dans des univers tissés
de sons réels : paysages captés ou créés de
toute pièce, poèmes sonores murmurés. Autant de visions
nocturnes pour retarder la nuit.
2005
)))
Sur les pelouses d'un hôtel particulier du XVIIIème, la nuit
venue, 4 auteurs, Mehdi Ahoudig, auteur d'émissions pour Arte-radio,
Francis Dhomont, compositeur et créateur sonore, Kaye Mortley,
artiste radio, Hervé Birolini, compositeur et réalisateur
sonore, embarquent le public dans leurs univers singuliers.
Au
Musée Réattu et dans la Roquette, un hommage est rendu à Yann Paranthoën par celles et de ceux qui eurent
le privilège de l'approcher, d'apprendre à son contact,
de le photographier et de le filmer. Une expo des photographies de Janeth
Rodriguez et de François Deladerrière est présentée
aux Utopiks. En avant première, un film-portrait de Yann Paranthoën
Pilar Arcila pour Métropolis-Arte est projeté place Paul
Doumer.
2004
)))
Les
rencontres 2004 prennent la dimension d'un Festival de l'Ecoute (le deuxième)
proposant un jeu de l’ouïe à l’échelle
de la Ville.
Plusieurs articles dans Le Monde, Télérama et La
Croix, des émissions sur la RTBF et la RAI font écho
de l’intérêt suscité par cette formule "faste"
qui entend avant tout ouvrir les oreilles sur des formes de création
qu’autrefois « on pouvait entendre sur les ondes, mais qui
ont quasiment déserté l’espace hertzien. »
Portés au crédit du Festival : la diversité des situations
d’écoute proposées (dans la rue, sur le web, à
la radio, dans les Musées et établissements culturels de
la Ville), et son approche non spécialisée reliant l’univers
de la radio et celui de l’installation sonore et des arts plastiques.
Armelle Cressard du journal Le Monde, déclare qu'il est
la vitrine incontournable de la radio de recherche.
NUIT
DES ONDES A L’ARCHEVECHE
C'est par une grande Nuit de l'écoute, en collaboration avec Voies
Off, qu'est ouvert le Festival. Une nuit d'images, de sons, dissociés
ou recombinés réunissant quelques représentants de
l'avant-garde sonore dans un programme dont l'ambition est de questionner
la relation de l'oeil et de l'oreille. Un marathon de 5 heures qui alterne
écoutes aveugles, vidéoprojections et infographie en temps
réel, improvisations instrumentales et performances bruitistes,
balayant un large spectre esthétique du low-tech au high-tech (du
Zarb de Henri Agnel au laptop de Servovalve).
36
ECOUTES CHEZ L’HABITANT
Les écoutes chez les habitants du quartier de la Roquette signent
cette édition. 10 intérieurs, cours, terrasses ou jardins
privés — sont transformés en "salons d’écoute".
Artistes et public y sont accueillis en amis, dans la quiètude
de la fin du jour.
COLLOQUE
Un colloque en partenariat avec Le Monde pour faire le point
sur les possibilités du web comme support radiophonique.
De nombreux acteurs de la radio de création et personnalités
de la culture y participent : Armelle Cressard (Le Monde), José
Iges (Radio Nationale Espagnole et Union Européenne de Radio Télévision),
Thierry Génicot, Kaye Mortley, Olivier Morel (CNRL), Irvic d’Olivier
(ACRS Bruxelles), Danièle Tisserand (Association des auditeurs
de France Culture), Silvain Gire (www.arte-radio.com ), Nicolas Horber
(WNE.org), Jean-Charles Baudot (www.lesondujour.com ), Patrick Poisson
(www.transradio.org), Marie-France Calas (direction des musées
de France), Michèle Moutashar, conservatrice du Musée Réattu,
Dominique Séréna (directrice du Muséon Arlaten).
La web radio WNE retransmet intégralement ces débats animés
par Véronique Macary.
2003
)))
Philip
Jeck © céline escolano
L'amorce
d'un Festival de l'écoute. 150 productions en compétition
venant de 19 pays sont entendues. Un marathon de l'écoute de deux
jours intégrant une nuit d'images interactives et de créations
sonores. L'équipe de Arte-radio.com, accueillie l'année
précédente pour le lancement de sa web radio fait partager
ses projets aux auditeurs. Silvain
Gire et Christophe Rault expliquent la version
2 de arteradio.com
2002
)))
Trois
« sculpteurs de sons» - et non des moindres à
l'honneur : Dominique Petitgand, Kaye Mortley
et Yann Paranthoën. Avec
un peu de sagacité, on retrouvera dans
les archives de Libération,
ou du journal Le Monde
l'écho des propos échangés
à l'ombre des pruniers du médiapôle St Césaire,
avec Jack Vidal et avec les auditeurs
.
1986...
à 2001)))
quelques
rencontres qui firent date...
en revisitant l'histoire de la radio de création ou en explorant
les formes de radio les plus avant gardistes.
Orson
Welles et la radio
Carole Shapiro conservatrice du Musée de la
radio de New-York alors dirigé par la soeur de Woody Allen, vint
à Arles en 1986 présenter l'œuvre radio d'Orson Welles
- une oeuvre alors totalement inconnue en Europe, hors de la légendaire
Guerre des mondes.
A
vous le ... studio d'essais !
Dans l'élan créatif des années
d'après-guerre le " studio d'essais" de Pierre Schaeffer
eut le privilège d'inventer une « radio d'art » dirigée,
animée, produite par des poètes et des créateurs.
Pour lui rendre hommage, cette année-là, la médiathèque
d'Arles accueillit une double exposition photographique et sonore et plusieurs
rencontres publiques autour des acteurs et témoins de cette formidable
aventure : Guy Delaunay, Bronislaw Horowitz, Georges Godebert réunis
autour de Pierre Schaeffer.
Pierre
Billard, le maître du mystère
En 1996, Arles rendit hommage au créateur
de la célèbre émission policière de France
Inter
Atelier
de Création Radiophonique de France Culture
En 1994, Arles fêta l'ACR pour saluer
la longévité de cette émission exceptionnelle dédiée
à l'art radiophonique et mesurer le chemin parcouru en 25 ans.
Plusieurs débats accompagnés d'écoutes d'émissions
réunissent ses fervents auditeurs, autour de ses producteurs René
Farabet, Kaye Mortley, Andrew Orr, Jean-Marc Fombonne, Jean-Lou Rivière,
Christian Rosset, Yann Paranthoën.
70
ans de création radiophonique en Russie
Juste après la chute du mur de Berlin, la radio Russe Ostankino
fut l'invitée d'Arles. Le Pr Sherel, responsable des archives et
Dmitriy Nikolaiev, réalisateur primé à Arles l'année
prévédente, font entendre d'étonnants documenaires
et d'incroyables fictions mêlant les bruits de l'Histoire.
Vous avez
dit « création radiophonique » ?
Par son formidable
pouvoir d'évocation, la radio suscita dès ses débuts
une grande fascination chez les artistes. Un courant de création
littéraire et dramatique accompagne son développement dès
les années 20. Pourtant en ce début des années 90,
cette création singulière restait encore mal connue du grand
public, peu étudiée par les universitaires, pas éditée.
Tandis que sur les ondes FM, l'espace dévolu à la création
était réduit à la portion congrue, lrd rencontres
entreprirent de faire le point sur la question : Où va la création
? Comment la relancer ? Le journal Le Monde se fit largement
l'écho de ces séances avec Marc Garcia (Europe 2, France
Inter), Bertrand Jérôme (France Culture), Jacques Santamaria
(Ateliers décentralisés de Radio France), et des créateurs
de premier plan tels que Yann Paranthoën (France
Culture), Klaus Schöning (directeur du Studio d'art acoustique
WDR Cologne), ou le compositeur Pierre Henry (co-équipier de Schaeffer
au club d'essai).
A
la radio, faut-il une école ?
1990, la polémique fut vive autour du rapport
Hauser commandé par le Ministère de la Culture, concluant
— non sans provocation — à " la non-nécessité
de former aux métiers de la radio".
Quelles
radios pour les jeunes ?
Après avoir déserté le terrain
de la jeunesse, laissant prospérer l'offre des radios privées,
les radios publiques d'Europe se relancerent à la conquête
du « jeune public ». Avec quelles ambitions ? Couleur 3,/RSR,
le Mouv' Radio France, dernier né sur les ondes et Radio Sputnik/MDR
Allemagne se rendirent à Arles, pour partager leurs analyses.
Radio
et internet : évolution ou révolution ?
1996, la possibilité technique de transmettre
du son sur le web rendit urgent de se poser la question de sa place sur
la toile. Verrait-on demain des banques d'archives sonores en ligne ?
des radios au contenu configurable par les auditeurs ? Avec Heidi Grundmann,
ORF
Vienne, Roberto Paci Dalo (www.giardini.sm),
Daniel Vallon (Institut des archives sonores), Michel Redolfi et Luc Martinez
(CIRM, Nice), Didier Montebello, (Radio France).
Quelles
radios pour l'Afrique ?
Prenant prétexte d'une formation de directeurs
de radio de pays africains, l'Université fit focus sur la créativité
des radios d'Afrique.
Arles,
capitale acoustique des Villes du monde
Ornée de grandes oreilles en
résine, la cour de l'Archevêché accueillit 3 grandes
expositions sonores thématiques pour faire découvrir la
production de la radio publique allemande WDR Cologne. En 1992, ce fut
un voyage acoustique à travers les environnements de douze métropoles
du monde, traversées, scannées, samplées, recomposées
par... John Cage (Dublin), Pierre Henry (Paris), Alvin Curran (Rome),
Bill Fontana (San Francisco- Cologne), Peter Pannke (Benares), Arsenije
Jovanovic (Arles), Emmanuelle Loubet (Tokyo), Richard Kostelanetz (New-York),
Gerhard Rühm (Vienne), Vincent Plush (Sydney).
Une Maison
des son(ges)
Aux 3 étages d'une maison arlésienne
inoccupée, Dominique Petitgand fut invité à instaler
ses « petites compositions familliales ". Des voix étranges
(celles d' habitants des lieux ?), un jeu d'échos et de fausse
pistes pour brouiller les cartes et stimuler l'esprit.
Au
revoir... Merci
Tombant de la frondaison des arbres, les voix
d'habitants de Genève, enregistrées, montées et sculptées
par Yves Meylan, lauréat du Prix Scam/Phonurgia Nova 1997 prirent
possession de l'Espace Van Gogh.