Cette

rencontres 2017 )))
penser le sonore


Dans la capitale de la photographie, les voix et les sons irriguent aussi les imaginaires et creusent des sillons profonds. Formant un prolongement aux stages, ces rencontres, ouvertes à tous, sont des moments privilégiés d'échange avec des auteurs qui ont choisi le son comme support privilégié de création.

Chambres d'écho de démarches novatrices, espaces de réflexion et de mise en perspective de la création d'hier et d'aujourd'hui, elles sont autant d'occasions pour l'oreille de se tendre plus fort, et pour la pensée, de se porter plus loin.

Ainsi, depuis 1986, Pierre Schaeffer, Richard Wilson, François Thomas, Michel Chion, Francis Dhomont, Yann Paranthoën, René Farabet, Andrew Orr, Marc Garcia, Christian Rosset, Roland Dhordain, Silvain Gire, Daniel Deshays (parmi tant d'autres) sont venus à Arles pour penser le sonore.


© céline escolano

2016 ))) Festival Rewind : 30 ans de sons, 30 jours d'écoute

Pour les 30 ans de l'Université d'été de la radio, phonurgia rembobine et programme 30 jours d'écoute sous la forme d'un Festival réparti sur plusieurs sites de la ville : ateliers, rencontres quotidiennes à 18h, émissions en direct, hommages, expositions et installations. Programme détaillé sur la page Facebook de l'événement "Rewind/30 ans". Avec le parrainage de Télérama. Et la collaboration de France Culture, l'INA, ADDOR, le Musée de la Camargue, les Rencontres de la photographie, Syntone, Les Suds, la Villa J, le Collège Mistral, l'Atelier Gaston de Luppé, Deutschlandradio Berlin, Le Labo de la RSR, l'ACSR, Arte Radio, le Conservatoire de musique de Nice, Euphonia et Radio Grenouille, le réseau Radio Campus France.

 

2015 )))

Pour les 20 ans du festival Les Suds à Arles, phonurgia nova réunit dans le jardin ombragé de la Villa J, artistes sonores et créateurs radiophoniques qui questionnent les qualités plastiques, poétiques ou musicales des "paysages sonores" urbains ou naturels de la planète.
20 créations, aimantées par l'idée du Sud, sont abritées par un dispositif imaginé par Jules Wysocki, compositeur et ingénieur du son : 12 casques haute fidélité pour un moment d’écoute et de partage. En partenariat avec Canopée, ces voyages auditifs seront accompagnés d’une scénographie réalisée par le designer Lionel Jarmasson.


Avec des oeuvres de Rodolphe Alexis, Gilles Aubry, Marc Behrens, Felix Blume, Amandine Casadamont, Joaquin Cofreces, Alvin Curran, Philippe Debarge, Caroline Fontana, Luc Ferrari, Janko Hanushevsky et Eva Pöpplein, Hanna Hartman, Joaquin Krebs, Pali Meursault, Kaye Mortley, Frédéric Nogray,  Russel Stapleton & Sherre Delys.
Pièces sonores de 15 à 25 min, du 13 au 18 juillet de 14 h 30 à 17 h. Et en ville, à la rencontre du public (renseignements au jour le jour). Cantine éphémère Café d’Autrefois tous les midis à la Villa J.


Avec la collaboration de Deutschlandradio Berlin et de France Culture.

 

2012 )))

3 auteurs, invitést à partager leur réflexion sur l'évolution des écritures contemporaines du son.

Mehdi Ahoudig - aborde son expérience de webdocumentariste et notamment la question de la relation image/son, particulièrement dans son travail avec le photographe Samuel Bollendorff récemment primé à Berlin (www.a-l-abri-de-rien.com) .

Kaye Mortley -traite de son approche de la radio du réel et de la place de l'auteur dans le travail radiophonique.

Alessandro Bosetti - évoque sa démarche qui intègre les dimensions sociales et anthropologiques de l'écoute.

 

2011)))
Marcus Gammel et René Farabet
reviennent à Arles pour poser la question de la place du sonore dans les écritures actuelles.

Approfondissant certains thèmes abordés par Daniel Deshays en 2007, 2008 et 2009,
les deux intervenants articuleront ces journées autour de quelques mots clefs : espace, écriture sonore, poétique du son, dispositif, images sonores, musique, en se référant d’une part à leur propre travaux, mais aussi à leur fréquentation des lieux d’art contemporain.

Le matin ils proposeront un cadre théorique et historique, en s'appuyant sur des exemples. L'après midi ils poursuivront la réflexion sous la forme d'échanges avec les participants dans le but d'aider chacun à préciser son rapport créatif au sonore. Le soir, une séance d'écoute non commentée est proposée à tous les participants qui souhaitent faire entendre leurs oeuvres.

Musicologue de formation, Marcus Gammel est artiste sonore, dramaturge et producteur de radio. Il dirige depuis 2009 le programme Klangkunst de Deutschlandradio Kultur à Berlin : un des foyers d'art sonore les plus importants en Europe, né il y a 15 ans, à l'initiative de Götz Naleppa. Marcus Gammel est aussi membre du jury Phonurgia Nova depuis 2008. Et commisaire de l'exposition Klangkunst présentée cette année à Arles, dans la Chambre d'écoute du Musée Réattu.

René Farabet est auteur, metteur en scène et producteur de radio. De 1969 (date de sa création) à 2001, il a dirigé l'Atelier de Création Radiophonique de France Culture, une émission de référence et après tant d'années, une institution. Une dizaine d'oeuvres radiophoniques primées : Prix Italia, Prix Ondas, Prix Futura, Prix Paul Gilson, Prix de la Scam. A mis en scène Michael Lonsdale dans La Vie mode d'emploi en 1988 au Festival d'Avignon et en 1992 un Récital René Char d'après René Char. Il a publié Bref éloge du coup de tonnerre et du bruit d'ailes chez Phonurgia Nova et publie cette année Théâtre d'ondes, théâtre d'ombres, chez Champ social (Nîmes). Etienne Noiseau notait à propos d'une précédente intervention en 2008 : " René Farabet possède une manière unique de parler du son et de la radio. Il manie une langue imagée, poétique, qui est peut-être la seule valide pour parvenir à représenter par le langage la complexité des phénomènes en jeu dans l'expression radiophonique. "

2010)))
ESTHETIQUES DU SONORE, une journée avec Daniel Deshays

Daniel Deshays revient à Arles pour poser la question du sonore dans les écritures du réel. C'est une question rarement posée.
Pourtant, qu'il s'agisse de radio, de cinéma ou de spectacle vivant, impliquer le sonore revient toujours à en livrer une "lecture inventive", c'est à dire une ré-écriture, qui ne va pas de soi. C'est pourquoi un vrai travail sur le son implique ce que l'on pourrait appeler une "poétique" (en référence à la poiesis des grecs, c'est à dire à la fabrication), mettant en jeu un rapport au sonore nullement normalisé, mais qui au contraire demande à être pensé et renouvelé pour chaque cas particulier.

Approfondissant et renouvelant certains thèmes abordés déjà en 2007, 2008 et 2009, cette journée sera donc à nouveau l'occasion de questionner les fonctions signifiantes du sonore dans différents contextes artistiques et médiatiques. Le matin Daniel Deshays proposera un cadre théorique, illustrant son propos d'exemples de films ou de pièces sonores empruntés au concours Phonurgia Nova. L'après midi il poursuivra la réflexion sous la forme d'échanges avec les participants dans le but d'aider chacun à préciser son rapport créatif au sonore.

Daniel Deshays
Ingénieur du son. Philosophe de formation. Depuis 1974 il a réalisé la conception sonore de très nombreuses creations scéniques (theatre, danse) et cinématographiques. Il a produit et pris le son de plus de deux cent cinquante disques. Conçu et réalisé de nombreux espaces sonores muséographiques et collaboré à de grandes manifestations nationales, Bicentenaire de 1789 et Grandes roues de l’an 2000. Il a également composé des pieces sonores pour le disque et la radio.
Il dirige l'enseignement du son à l'Ecole Nationale des Arts et Techniques du Théâtre (ex rue Blanche) ENSATT à Lyon et a créé le département son de l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts à Paris (ENSBA) en 1994 où il a enseigné jusqu’en 2004. Il est l'auteur de plusieurs livres récents qui traitent de l'esthétique du sonore. Président du jury Phonurgia Nova en 2007 et 2008.



dimanche 25 juillet

Autour de Yann Paranthoën, par Philippe Mion


5 ans après sa disparition son nom est très présent dans les débats, et la référence à son travail est incontournable pour qui s'intéresse à cette forme de radio qui emprunte au réel pour basculer dans l'art, ou dans la fiction. Prenant ses distances avec la « radio de tous les jours », il comparait, comme on sait, son travail à de la peinture ou encore à la taille du granit comme la pratiquait son père : extraire de la réalité un bloc sonore, le monter comme on taille la pierre, le polir comme on mixe. Dans ses émissions, la parole est un matériau à sculpter, au même titre que les sons de la vie ou les silences. La voix est d’abord une musique avant d’être un sens. En désacralisant l’écrit, il a renouvelé notre rapport au réel.
Cette journée qui s'adresse à des personnes ouvertes à des démarches créatives avec le sonore
puisera ses exemples dans l'oeuvres éditée de Yann Paranthoën (une demi-douzaine de titres à ce jour). Et permettra de réentendre les propos qu'il avait échangés à Arles avec Jack Vidal à l'occasion des Universités d'été de la radio, entre 1990 et 2003.



2009)))

Autour de la question des installations sonores

1 journée
avec Goran Vejvoda et Luc Martinez
Le vocable « installation sonore » fait florès dans le monde de l'art.  
Mais, qu’est-ce donc qu’installer les sons ?  
Certaines installations sont comme des sculptures à l’intérieur desquelles l’auditeur-spectateur circule librement, faisant l’expérience d’une situation concrète en trois dimensions dans laquelle il est maître de la temporalité de ce qu’il écoute ; d’autres lui donnent la possibilité d’influencer le contenu sonore en misant sur l’interactivité. La palette des situations est large, il s’agira d’abord de se repérer dans ce paysage foisonnant. Les deux intervenants articuleront cette journée autour de quelques mots clefs : espace, écriture sonore, poétique du son, déambulation, dispositif, images sonores, musique, en se référant d’une part à leur propre travaux, mais aussi à leur fréquentation des lieux d’art contemporain.
- Le matin Goran Vejvoda retracera l'histoire du son dans l'art contemporain à l'aide d'une riche documentation personnelle
- L'après-midi, Luc Martinez fera retour sur son expérience en détaillant la genèse de plusieurs projets qu’il a menés dans différents contextes muséographiques ou urbains. 
Ceci pour amorcer une discussion avec les participants : comment donner au sonore toute sa place hors d'une situation traditionnelle de concert ? Comment ce rapport nouveau avec un public non captif modifie-t-il en profondeur les paramètres-même de la composition ? Comment la technologie et la prise en compte d'un espace de diffusion complexe font-elles partie de l'écriture-même de la proposition sonore et musicale ?


Esthétiques de la voix
, une journée
avec Jack Vidal

La musicalité des voix est une évidence... mais maîtriser l'éloquence de sa voix face au micro, en situation d'enregistrement, est tout un art.

Cette journée s'adresse à tous ceux qui sont concernés par l'esthétique de la voix enregistrée : réalisateurs et acteurs de fictions radiophoniques, de doublages, de voix-off documentaires, de publicités, de livres lus, d'audio-guides, etc.

C'est une journée d'expérimentation pour cerner les déterminants esthétiques de la voix, observée à travers le miroir de l'enregistrement. Cela pour en tirer des enseignements pratiques : Qu'est-ce que dire pour le micro ? Comment faire vivre un texte d'auteur ? Qu'est-ce que lire pour l'oreille ? Sans doute quelque chose de très différent de ce à quoi tout comédien est rompu. "Toute lecture évoque un théâtre imaginaire" écrivait déjà Mallarmé, et en effet il s'agit pour le lecteur autant de retrouver le souffle de l'auteur que de créer un espace dans lequel l'auditeur va trouver sa propre liberté de ressentir. En ce sens, une lecture est moins une incarnation qu'une "mise à distance" du texte. Le matin (9h-12h) est consacré à l'analyse de " grandes voix" prises dans les archives sonores (radio, cinéma, disque). L'après-midi (14h-17h) les participants qui le souhaitent prêteront leurs voix pour servir différents textes. Puis ces enregistrements seront décortiqués, comparés, et améliorés. Ainsi sera dressée, pour chacun, la liste des écueils à éviter, qui altèrent les textes enregistrés, parlés ou lus.



2006)))

Deux haut-parleurs dans un verger)))

Les soirées 2006 font halte dans la fraicheur d'un verger au coeur de la cité. Chaque soir, sous la voute étoilée, un cinéma pour l'oreille déroule ses visages et ses paysages, ses plans-séquences et ses hors-champs.

Les invités : Thierry Génicot, artiste radio, producteur à la RTBF, (Le Monde invisible). Francis Dhomont, compositeur acousmatique - "à l'écoute de l'inconscient". Francis Jeannin, historien de l'enregistrement. Hervé Birolini, compositeur - explorateur de l'espace électroacoustique. Kaye Mortley, artiste radio - à l'écoute de l'intime des voix de Nathalie Sarraute et de Marguerite Duras. Alain Mahé - expérimente le son comme peinture dans La marée fait flotter les villes, une transcription sonore et musicale des tableaux de Paul Klee.

A partir des archives sonores de l'Université de la radio un hommage est rendu à Bertrand Jérôme pour saluer l'homme de radio, en évoquant la fabrique de ses émissions pour France Culture.

Promenades noctures)))
Tard dans la nuit, un parcours sonore invite à se promener le long du Rhône pour découvrir des artistes du concours Phonurgia Nova 2005. Une invitation à s'aventurer dans des univers tissés de sons réels : paysages captés ou créés de toute pièce, poèmes sonores murmurés. Autant de visions nocturnes pour retarder la nuit.

2005 )))
Sur les pelouses d'un hôtel particulier du XVIIIème, la nuit venue, 4 auteurs, Mehdi Ahoudig, auteur d'émissions pour Arte-radio, Francis Dhomont, compositeur et créateur sonore, Kaye Mortley, artiste radio, Hervé Birolini, compositeur et réalisateur sonore, embarquent le public dans leurs univers singuliers.

Au Musée Réattu et dans la Roquette, un hommage est rendu à Yann Paranthoën par celles et de ceux qui eurent le privilège de l'approcher, d'apprendre à son contact, de le photographier et de le filmer. Une expo des photographies de Janeth Rodriguez et de François Deladerrière est présentée aux Utopiks. En avant première, un film-portrait de Yann Paranthoën Pilar Arcila pour Métropolis-Arte est projeté place Paul Doumer.

2004 )))
Les rencontres 2004 prennent la dimension d'un Festival de l'Ecoute (le deuxième) proposant un jeu de l’ouïe à l’échelle de la Ville.
Plusieurs articles dans Le Monde, Télérama et La Croix, des émissions sur la RTBF et la RAI font écho de l’intérêt suscité par cette formule "faste" qui entend avant tout ouvrir les oreilles sur des formes de création qu’autrefois « on pouvait entendre sur les ondes, mais qui ont quasiment déserté l’espace hertzien. »
Portés au crédit du Festival : la diversité des situations d’écoute proposées (dans la rue, sur le web, à la radio, dans les Musées et établissements culturels de la Ville), et son approche non spécialisée reliant l’univers de la radio et celui de l’installation sonore et des arts plastiques. Armelle Cressard du journal Le Monde, déclare qu'il est la vitrine incontournable de la radio de recherche.

NUIT DES ONDES A L’ARCHEVECHE
C'est par une grande Nuit de l'écoute, en collaboration avec Voies Off, qu'est ouvert le Festival. Une nuit d'images, de sons, dissociés ou recombinés réunissant quelques représentants de l'avant-garde sonore dans un programme dont l'ambition est de questionner la relation de l'oeil et de l'oreille. Un marathon de 5 heures qui alterne écoutes aveugles, vidéoprojections et infographie en temps réel, improvisations instrumentales et performances bruitistes, balayant un large spectre esthétique du low-tech au high-tech (du Zarb de Henri Agnel au laptop de Servovalve).

36 ECOUTES CHEZ L’HABITANT
Les écoutes chez les habitants du quartier de la Roquette signent cette édition. 10 intérieurs, cours, terrasses ou jardins privés — sont transformés en "salons d’écoute". Artistes et public y sont accueillis en amis, dans la quiètude de la fin du jour.

COLLOQUE
Un colloque en partenariat avec Le Monde pour faire le point sur les possibilités du web comme support radiophonique.
De nombreux acteurs de la radio de création et personnalités de la culture y participent : Armelle Cressard (Le Monde), José Iges (Radio Nationale Espagnole et Union Européenne de Radio Télévision), Thierry Génicot, Kaye Mortley, Olivier Morel (CNRL), Irvic d’Olivier (ACRS Bruxelles), Danièle Tisserand (Association des auditeurs de France Culture), Silvain Gire (www.arte-radio.com ), Nicolas Horber (WNE.org), Jean-Charles Baudot (www.lesondujour.com ), Patrick Poisson (www.transradio.org), Marie-France Calas (direction des musées de France), Michèle Moutashar, conservatrice du Musée Réattu, Dominique Séréna (directrice du Muséon Arlaten).
La web radio WNE retransmet intégralement ces débats animés par Véronique Macary.

2003 )))

Philip Jeck © céline escolano

L'amorce d'un Festival de l'écoute. 150 productions en compétition venant de 19 pays sont entendues. Un marathon de l'écoute de deux jours intégrant une nuit d'images interactives et de créations sonores. L'équipe de Arte-radio.com, accueillie l'année précédente pour le lancement de sa web radio fait partager ses projets aux auditeurs.
Silvain Gire et Christophe Rault expliquent la version 2 de arteradio.com

2002 )))
Trois « sculpteurs de sons» - et non des moindres à l'honneur : Dominique Petitgand, Kaye Mortley et Yann Paranthoën. Avec un peu de sagacité, on retrouvera dans les archives de Libération, ou du journal Le Monde l'écho des propos échangés à l'ombre des pruniers du médiapôle St Césaire, avec Jack Vidal et avec les auditeurs
.

1986... à 2001)))
quelques rencontres qui firent date... en revisitant l'histoire de la radio de création ou en explorant les formes de radio les plus avant gardistes.
Orson Welles et la radio
Carole Shapiro conservatrice du Musée de la radio de New-York alors dirigé par la soeur de Woody Allen, vint à Arles en 1986 présenter l'œuvre radio d'Orson Welles - une oeuvre alors totalement inconnue en Europe, hors de la légendaire Guerre des mondes.

A vous le ... studio d'essais !
Dans l'élan créatif des années d'après-guerre le " studio d'essais" de Pierre Schaeffer eut le privilège d'inventer une « radio d'art » dirigée, animée, produite par des poètes et des créateurs. Pour lui rendre hommage, cette année-là, la médiathèque d'Arles accueillit une double exposition photographique et sonore et plusieurs rencontres publiques autour des acteurs et témoins de cette formidable aventure : Guy Delaunay, Bronislaw Horowitz, Georges Godebert réunis autour de Pierre Schaeffer.

Pierre Billard, le maître du mystère
En 1996, Arles rendit hommage au créateur de la célèbre émission policière de France Inter

Atelier de Création Radiophonique de France Culture
En 1994, Arles fêta l'ACR pour saluer la longévité de cette émission exceptionnelle dédiée à l'art radiophonique et mesurer le chemin parcouru en 25 ans. Plusieurs débats accompagnés d'écoutes d'émissions réunissent ses fervents auditeurs, autour de ses producteurs René Farabet, Kaye Mortley, Andrew Orr, Jean-Marc Fombonne, Jean-Lou Rivière, Christian Rosset, Yann Paranthoën.

70 ans de création radiophonique en Russie
Juste après la chute du mur de Berlin, la radio Russe Ostankino fut l'invitée d'Arles. Le Pr Sherel, responsable des archives et Dmitriy Nikolaiev, réalisateur primé à Arles l'année prévédente, font entendre d'étonnants documenaires et d'incroyables fictions mêlant les bruits de l'Histoire.

Vous avez dit « création radiophonique » ?
Par son formidable pouvoir d'évocation, la radio suscita dès ses débuts une grande fascination chez les artistes. Un courant de création littéraire et dramatique accompagne son développement dès les années 20. Pourtant en ce début des années 90, cette création singulière restait encore mal connue du grand public, peu étudiée par les universitaires, pas éditée. Tandis que sur les ondes FM, l'espace dévolu à la création était réduit à la portion congrue, lrd rencontres entreprirent de faire le point sur la question : Où va la création ? Comment la relancer ? Le journal Le Monde se fit largement l'écho de ces séances avec Marc Garcia (Europe 2, France Inter), Bertrand Jérôme (France Culture), Jacques Santamaria (Ateliers décentralisés de Radio France), et des créateurs de premier plan tels que Yann Paranthoën (France Culture), Klaus Schöning (directeur du Studio d'art acoustique WDR Cologne), ou le compositeur Pierre Henry (co-équipier de Schaeffer au club d'essai).

A la radio, faut-il une école ?
1990, la polémique fut vive autour du rapport Hauser commandé par le Ministère de la Culture, concluant — non sans provocation — à " la non-nécessité de former aux métiers de la radio".

Quelles radios pour les jeunes ?
Après avoir déserté le terrain de la jeunesse, laissant prospérer l'offre des radios privées, les radios publiques d'Europe se relancerent à la conquête du « jeune public ». Avec quelles ambitions ? Couleur 3,/RSR, le Mouv' Radio France, dernier né sur les ondes et Radio Sputnik/MDR Allemagne se rendirent à Arles, pour partager leurs analyses.

Radio et internet : évolution ou révolution ?
1996, la possibilité technique de transmettre du son sur le web rendit urgent de se poser la question de sa place sur la toile. Verrait-on demain des banques d'archives sonores en ligne ? des radios au contenu configurable par les auditeurs ? Avec Heidi Grundmann, ORF Vienne, Roberto Paci Dalo (www.giardini.sm), Daniel Vallon (Institut des archives sonores), Michel Redolfi et Luc Martinez (CIRM, Nice), Didier Montebello, (Radio France).

Quelles radios pour l'Afrique ?
Prenant prétexte d'une formation de directeurs de radio de pays africains, l'Université fit focus sur la créativité des radios d'Afrique.

Arles, capitale acoustique des Villes du monde
Ornée de grandes oreilles en résine, la cour de l'Archevêché accueillit 3 grandes expositions sonores thématiques pour faire découvrir la production de la radio publique allemande WDR Cologne. En 1992, ce fut un voyage acoustique à travers les environnements de douze métropoles du monde, traversées, scannées, samplées, recomposées par... John Cage (Dublin), Pierre Henry (Paris), Alvin Curran (Rome), Bill Fontana (San Francisco- Cologne), Peter Pannke (Benares), Arsenije Jovanovic (Arles), Emmanuelle Loubet (Tokyo), Richard Kostelanetz (New-York), Gerhard Rühm (Vienne), Vincent Plush (Sydney).

Une Maison des son(ges)
Aux 3 étages d'une maison arlésienne inoccupée, Dominique Petitgand fut invité à instaler ses « petites compositions familliales ". Des voix étranges (celles d' habitants des lieux ?), un jeu d'échos et de fausse pistes pour brouiller les cartes et stimuler l'esprit.

Au revoir... Merci
Tombant de la frondaison des arbres, les voix d'habitants de Genève, enregistrées, montées et sculptées par Yves Meylan, lauréat du Prix Scam/Phonurgia Nova 1997 prirent possession de l'Espace Van Gogh.